Ainsi, l’appellation d’origine de notre mission nationale et académique dite « innovalo » pour « innovation et valorisation des réussites », initiative apparue au MEN en 1994, et qui reste encore celle du bureau A11 (ou MIVIP), correspond chez nos amis italiens des Pouilles à une autre initiative tout aussi honorable: la culture des patates.
Cette culture toute nourricière, salvatrice pour des populations miséreuses au XVIIIème siècle, demeure à la « pointe » de l’agro-biologie méditerranéenne. Il faut s’en féliciter.
Pourrions-nous opérer courageusement alors une transposition à notre domaine formatif et éducatif ? La métaphore de la culture jardinière est ancienne en éducation; l’élève ne vient-il pas du latin « alumnus » ? Nous semons les savoirs, les compétences sont germinatives; le terreau demande à être amendé d’engrais; les récoltes sont souvent évaluatives. Les productions sont attendues et ramassées au début de l’été. La recherche et la mission contribuent à améliorer les espèces et les résultats. Nous ne sommes finalement pas si loin des Pouilles.
Salut donc à nos amis d’Innovalo de l’Italie.
Et cultivons notre jardin, ainsi que nous y invitait André de Peretti:
« En 1994, création d’une sous-direction ministérielle chargée de la valorisation des innovations pédagogiques. A cet effet était placé auprès de chaque recteur un délégué académique à l’innovation. Et des comptes rendus importants, diffusant les procédures et les résultats d’innovations réalisées dans les établissements étaient en conséquence publiés dans chaque académie. L’encouragement, l’animation des initiatives, souvent associées à des recherches ou prolongées par celles-ci, s’avéraient et s’avèrent indispensables à la santé des corps enseignants.
Quoi qu’en pensent certains, la pédagogie, au cœur de l’acte d’enseignement, est l’art de la fraîcheur et du renouvellement pertinent ; elle est aussi l’expression d’une responsabilité créatrice. Et sa réalisation innovante a été soutenue par les enseignants français, sur le terrain. »
André de PERETTI, Pour l’honneur de l’École, Paris, 2000, p.165