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Comment faire travailler des élèves en groupe pour que ça marche

Le Syndic de la guilde des drapiers, portrait de groupe de Rembrandt, 1662.

Bon, si cela marche si bien, alors, qu’attendons-nous ? Osons en nous inspirant de l’infinie variété des possibilités, trouvées et testées par les col- lègues depuis plusieurs dizaines d’années.

 

Interpellez vos élèves

 Réservez cette modalité de travail pour des activités de questionne- ment, de recherche, d’argumentation, d’élaboration, de construction, de production, toute activité qui n’exige pas de prime abord un apport lourd que vous seul êtes capable de faire. Inscrivez le travail de groupe comme un moment du cours, puis revenez en configuration « classique » pour faire le point et, si  besoin, faire l’apport nécessaire pour aller plus loin sur le chemin de la connaissance. Une heure, c’est beaucoup si vous ne pouvez pas faire le bilan des savoirs en fin d’heure, mais c’est peu si le travail attendu est une production conséquente (des panneaux, par exemple).

 J’ai essayé le travail de groupe pour étudier un document, cela a été un échec.
  •  Créez une « routine » du travail de groupe en présentant dès le début de l’année les différentes modalités d’organisation. Déterminez la façon de se regrouper (personnes, tables, mise en espace) et la répartition des rôles de façon à gagner du temps la fois suivante.

  • Faites-en un usage régulier, mais modéré. Il faut trouver le bon dosage. En effet, si vous ne proposez qu’une seule fois le travail en groupe, vous risquez de surprendre les élèves, qui ne seront pas préparés à l’exercice et, finalement, d’être déçu vous-même du résultat. Le programmer tout le temps conduit  à un phénomène de lassitude et masque la difficulté réelle de certains objectifs requérant d’autres types de dispositifs d’enseignement plus adaptés.

  • Testez quelques formules dans la banque d’idées pour organiser le travail en groupe

 

La liste suivante est plutôt un aide-mémoire des groupements possibles1 ; vous pourrez y prélever une idée quand vous sentirez la nécessité de proposer autre chose à vos élèves qu’un cours dialogué. Ou de varier l’organisation des groupements en fonction des objectifs assignés. L’intérêt des élèves succédera vite à la surprise. La composition des groupes, respect de l’hétérogénéité de la classe ou recomposition pour une homogénéité est un facteur important dans la réussite du travail engagé, mais ce n'est pas le seul.

 

Groupements hétérogènes à tâches scolaires identiques 
  • échange rapide entre élèves (par exemple, groupes de six élèves pendant six minutes) ;

  • étude approfondie (par exemple, quatre élèves pendant vingt minutes ou une heure) ;

  • évaluation : coévaluation dans chaque sous-groupe des copies ou travaux de ses membres ou évaluation des tâches des autres sous-groupes;

  • technique du voisinage : chaque élève interroge son voisin et va inscrire au tableau les indications ou les difficultés (sur la discipline) de celui-ci ;

  • entraide pédagogique : en sous-groupes, un élève « moniteur » essaie d’expliquer à un ou plusieurs camarades une partie du cours qui vient d’être présenté par le professeur ;

  • controverse : dans chaque sous-groupe, un élève soutient une position ou une démarche, cependant qu'un autre assure une critique permanente ou soutient une démarche inverse, sinon complémentaire;

 

Groupements homogènes à tâches scolaires différenciées 
  • des objectifs distincts pour chaque sous-groupe ;

  • les mêmes objectifs, mais des exigences différenciées comme le suggère le socle commun (basique puis avancé, découverte puis approfondissement) ;

  • le même matériel de travail, mais des objectifs complémentaires ;

  • des matériels différents et des documents distincts ;

  • des fonctions distinctes mais à articulation réciproque : recherche de documentation différenciée faite par chaque sous-groupe pour une mise en commun collective, ou encore documentation par un sous-groupe, enquête par un autre, puis correspondance par un troisième et calculs par un autre, etc. ;

  • des méthodes différentes imposées à chaque sous-groupe en vue d’une confrontation ultérieure des processus et des résultats effectués ;

  • des tâches différenciées de révision de bases ou d’approfondissement à partir de résultats de tests de connaissance ;

  • une technologie unique, mais dont les opérations diverses sont réparties entre des sous-groupes homogènes à compétence distincte (le journal type Freinet).

 

la suite: comment évaluer le travail en groupe,

reprendre la série de posts dédiés au travail de groupe


La musique du jour


 

1. A. de Peretti, Encyclopédie de l’évaluation en éducation et en formation, Paris, 1999, rééd. 2010, p. 296, reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur., voir https://www.andredeperetti.net/blank-2

 

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