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Où il s’agit de relancer un cours

Il devient souvent nécessaire de modifier le déroulement, prévu et planifié, d’un cours : quand l’attention baisse, ou quand l’agitation semble monter. Ce peut être au premier tiers du cours, aussi bien qu’à un deuxième tiers.


Dans le cas d’une agitation perceptible, il faudra faire bouger les élèves pour les réinstaller dans un dispositif d’écoute et d’échanges ; dans le cas d’une baisse de l’attention, il importera d’effectuer des changements de sujets, de perspectives et de supports.

Dans les deux cas, il peut aussi être opportun de faire effectuer un changement de structure, des communications entre les élèves comme à l’égard de l’enseignant.


Commençons par cette tactique du changement de structure.

A- Changement de structure de communication

On peut en cas de nervosité ou d’ennui rompre avec le type magistral d’enseignement ; dans le cours magistral, en effet, la communication est habituellement verticale : elle consiste en un échange à double sens entre le professeur et la classe. On peut également si l’on veut continuer sur le même sujet, ou sur un autre, adopter un autre cas de communication. Ainsi :

  • Le professeur propose une mise en sous-groupe, sur place, suivant des modes variés et confie une tâche rapide avec des formes de travail en groupes qui peuvent être diversifiés (voir chapitre 7)

  • L’enseignant confie à des élèves qui ont compris un exercice le soin d’aider des camarades voisins, ou en bougeant à sa demande

  • Il distribue ou fait distribuer un document bref à étudier individuellement à chaque élève (voir chapitre 2)

  • Il présente un instrument d’évaluation formative à remplir – individuellement – ou en sous-groupe

  • Mais le professeur peut aussi relancer l’attention des élèves ou surprendre leur impatience par le passage à un nouveau sujet ou bien à une perspective autre.


B- Changement de sujet

Il est possible quand l’attention cesse d’être soutenue, de changer carrément de sujet et de passer à autre chose. On peut avoir prévu une telle solution de remplacement, surtout s’il nécessite un matériel adéquat.

  • On peut aussi suspendre momentanément le cours pour faire une « récréation » interne sans autre règle qu’un échange libre entre les élèves.

  • On peut enfin présenter un objet inattendu ou un document et demander les réactions des élèves.

  • Enfin, on peut raconter ou faire raconter une histoire n’ayant rien à voir avec le sujet, en attendant le moment où le cours normal pourra être repris.


C- Changement de perspectives

Il est possible de changer de perspective par rapport à ce que l’on a commencé : si une explication de texte ennuie, on peut faire porter les questions non plus sur le texte, mais sur le pourquoi de l’énervement ou du manque d’intérêt des élèves.

Si une démonstration n’est pas comprise, au lieu de la répéter plusieurs fois, on peut demander aux élèves d’exprimer les difficultés pour la suivre.


Plus généralement, on peut évoquer des questions sur les méthodes de travail des élèves, sur leur orientation, sur le climat de la classe ou sur des événements d’actualité.

D- Changement de supports

Il peut être souhaitable de recourir à un support non utilisé jusque-là : ce peut être le support de moyens audio-visuels par projection d’une image ou d’un jeu d’image

Il est possible également d’avoir un intermède (adoucissant et réveillant).

Il est également opportun d’utiliser l’informatique, portable ou non.




E- Changement de style


Nous vous proposons notamment cette liste en humour, en guise de conclusion très partielle, des exercices inattendus d’élocution, choisis dans certaines listes.

Un enseignant peut utiliser un ou plusieurs exercices en début ou en fin de cours, s’ils sont amusants et efficaces, si on les répète souvent, quoiqu’en les variant. Bonne chance ! Et pour vous-mêmes, bon exercice !

  • Didon dîna, dit-on, du dos dodu d’un dodu dindon.

  • Dis-moi, petit pot de beurre, quand te dépetitpotdebeurreras-tu ?

  • Je me dépetitpotdebeurrerai, quand tous les petits pots de beurre se dépetitpotdebeurreront.

  • Dis-moi, petite pomme, quand te dépetitepommeras-tu ?

  • Je me dépetitepommerai quand toutes les petites pommes se dépetitepommeront.

  • Dis-moi, gros gras grand grain d’orge, quand te dégrosgrasgrandgraind’orgeras-tu ?

  • Je me dégrosgrasgrandgraind’orgerai quand tous les gros gras grands grains d’orge se dégrosgrasgrandgraind’orgeront.

  • Où tes laitues naissent-elles ? C’est là que mes laitues naissent.

  • Alerte, Arlette allaite Ailette !

  • Une nouille mouillée à Neuilly.

  • L’assassin sur son sein suait son sang sans cesse.

  • Cinq capucins portaient sur leur sein le seing du Saint-Père.

  • Un chasseur sachant chasser sans son chien est un chasseur sachant chasser.

  • Un chasseur sachant chasser chasse sans cesse.

  • Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ?

  • Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ?

  • Combien ces six saucissons-ci ? Six sous ces six saucissons-ci.

  • Si cent scies scient cent cigares, six cent scies scient six cents cigares, six cent six scies scient six cent six cigares.

  • Ciel ! Si cela se sait ces soins sont sans succès.

  • Il faut qu’un garde-chasse sache chasser tous les chats qui chassent dans sa chasse.

  • Cinq ou six officiers garçons passent certain soir à Soissons marchandèrent des saucissons :

  • Combien ces cinq saucissons ?

  • A vingt sous, c’est cent sous ;

  • C’était cent sous, ces saucissons.

  • Six chasseurs sur six chaises juchés chuchotèrent au chasseur malchanceux ; sois chanceux sans soucis, et que se sauve chat chauve sous les sauges sèches.

  • Je veux et j’exige (faire la liaison !)


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